Dans une mise en scène sobre et percutante, Alexandre Blondel donne la parole à des femmes âgées issues de milieux populaires. À travers leurs récits de travailleuses, de mères, de femmes soumises à des normes sociales contraignantes, mais aussi fières, dignes et résilientes, émerge un portrait intime et collectif de la condition féminine.
Sur scène, quatre chaises, quatre micros. Et surtout, quatre danseuses – Émilie Camacho, Jade Fehlmann, Camille Chevalier et Agathe Tarillon – qui incarnent avec force ces témoignages. Les mots deviennent gestes, les gestes deviennent mémoire. La parole se fait mouvement, et c’est tout un pan souvent silencieux de notre histoire sociale qui se raconte.
« Des femmes respectables » est une création de la Compagnie Carna, dirigée par Téo Sagot, qui défend un théâtre physique, sensible et engagé. À la croisée de la danse, du théâtre et de la sociologie, la compagnie explore de nouvelles formes pour faire émerger des récits enfouis et donner de la visibilité à celles et ceux qu’on entend peu.
à travers ce spectacle, la Cie Carna tisse un lien poignant entre l’intime et le politique, entre le vécu et l’universel, et nous invite à écouter, ressentir et repenser notre rapport à la mémoire collective, au corps, et à la parole.
A ne pas rater à l’Institut français du Cameroun, site de Yaoundé.